Attention, lecteur, tu auras remarqué que cet article a eu un bug ces derniers jours, mais je l’ai complêté 😉
A mes yeux, les lieux ont une mémoire. Une âme. Le reflet des souvenirs qu’on leur attache. C’est très important pour moi, la mémoire des lieux. Certaines villes, certains endroits sont liés à des émotions, des personnes… et quand je perds ces personnes, il m’arrive de retourner dans les lieux que nous avons parcouru ensemble pour retrouver un peu de ce que j’ai pu ressentir en leur compagnie. Pour cette même raison, lorsque certaines relations sont vraiment marquantes, j’associe les personnes à des lieux, et des lieux à ce sentiment de tristesse du à la perte.
D’ici quelques mois, enfin la fin de l’année, un dilemme va se poser à moi : habiter ou non à Grenoble.
Grenoble. J’adore cette ville. J’adore ces montagnes, ces rues, une sensation de légèreté m’envahit quand je m’y rends. Mais surtout j’attache encore de l’importance à ce que j’y ai vécu. C’était il y a quelques années, 4 ans en juin… une rencontre improbable qui m’a fait découvrir une ville pleine de surprises. Dans cette ville, j’ai aimé, je me suis épanouie, j’ai pleuré, j’ai quitté… alors autant vous dire qu’elle regorge de fantômes plus ou moins agréables.
Et il faut dire, que parfois, Grenoble c’est SA ville. Comme ce week-end passé la-bas. On devait SE voir, passer une soirée à boire quelques verres… et tout a été gâché (encore) au dernier moment. Et Grenoble était froide, et Grenoble était triste, comme moi j’étais triste.
En dehors de toutes considérations sociales (est-ce que je retourne dans le Nord ou j’ai tous mes repères, est-ce que je continue ma route), G. ne comprend pas que je puisse hésiter à venir sur Grenoble par rapport à ce que j’y ai vécu avec LUI. Pour moi, c’est simple… je ne veux pas évoluer en pensant que je vis dans SA ville, je veux être capable de l’aimer sans lui, que Grenoble soit MA ville. Tant que je ne serais pas sure d’en être capable… alors non, je n’irai pas vivre à Grenoble.
Nous verrons bien 😉